Impressions de coureurs recueillies par Jean-Pierre
Il était 6h30 quand le réveil de l’hôtel situé en bordure du « Vieux Port » a mis fin à une nuit agitée pour certain(e)s des Bipèdes qui avaient choisi de partir avec l’organisation « Temps Course ».
Que ce soit par quelques désagréments liés aux bruits extérieurs, la chaleur étouffante des chambres ou l’anxiété d’une première participation, les visages étaient un peu fermés au moment du petit déjeuner.
On était loin de l’ambiance conviviale de la pasta party qui nous avait réunis la veille au soir dans un restaurant proche de l’hôtel.
Puis à 7h45, tout le monde est monté dans le bus, direction le stade vélodrome pour déposer les coureurs.
Chacun avait revêtu un vieux pull ou sweet destiné à ne pas avoir froid durant le long temps d’attente sur la ligne. Heureusement à cette heure-là la température était déjà clémente et on pouvait se douter que la chaleur serait au rendez-vous dans la montée de la Gineste.
Puis vers 9h15, l’envolée des deuxièmes peaux a commencé. L’heure du départ approchait.
Tout à coup, cette immense foule de coureurs de plus d’1km de long s’est élancée, du moins a commencé à avancer d’abord en marchant puis en trottinant. Il a fallu quand même 5 minutes pour franchir la ligne de départ. Très difficile alors de se frayer un chemin dans cette marée humaine.
Au bout de 4km de faux plat montant, les premiers lacets de la Gineste sont apparus. Quelle image de voir déjà ce long cordon de coureurs recouvrir les virages. Et dire que certains étaient déjà pratiquement en haut.
Une fois l’allure trouvée, la montée n’était pas si terrible que ça. Un peu la fin, car les virages n’en finissaient pas.
Restait la descente. Qu’ils disent ! Car nombre de fois, la route remontait. Mais qu’elle ambiance ! Des musiques, des spectateurs et le soleil, un peu trop quand même le soleil. Changement d’heure oblige, il était déjà haut et chauffait anormalement pour la saison. Heureusement de temps en temps les pompiers arrosaient les coureurs et l’eau était en abondance aux ravitos. Le plus dur était de s’en approcher et surtout d’en sortir.
Puis le panneau « CASSIS » est apparu. On tenait le bon bout. Les spectateurs étaient de plus en plus nombreux sur les trottoirs. Déception quand le panneau « 3km » a surgi au détour d’un virage de la descente abrupte dans les rues de Cassis de plus en plus étroites. Il restait encore tout ça à faire et puis c’était difficile de doubler. Enfin au bout d’un virage en épingle, le port et la foule massée derrière les barrières. Pas question de baisser de rythme malgré ce tour interminable avant de passer la ligne. Un coup d’œil au chrono placé en l’air, ouf, c’est fini !
Mais qu’il fut long ce dernier kilomètre. Un petit tour au ravito, quelques étirements et puis direction le resto sur le port. Maintenant devant une bière bien méritée, sous un soleil estival, on peut se remémorer les moments de la course en se disant que peut-être on y reviendrait.